A quoi ressemblera la formation de demain ?

Le Groupe Cegos, leader de la formation professionnelle, publiait fin 2023 les résultats de son baromètre international «Transformations, Compétences et Learning ». Voici l'essentiel des résultats, très instructifs sur le futur de l'apprentissage. En tant que formatrice et auteure de jeux ludo pédagogiques, je confirme le besoin, souligné ici, de formations plus interactives, plus ludiques, aux modalités plus variées.

Individualisées, opérationnelles, « juste à temps » : les enjeux des formations d’aujourd’hui et de demain

  • 41 % des RH internationaux (37 % en France) ont des difficultés pour faire coïncider l’offre de formation avec les besoins en compétences de leur organisation (-14 points vs 2022).
  • Pour 44 % des salariés sondés (41 % en France), la réponse à leurs besoins de formation arrive souvent tardivement.
  • Les salariés attendent avant tout des formations opérationnelles (51 % vs 44 % en France) et interactives/ludiques (41 % vs 34 % en France).
  • Les RH voudraient proposer des parcours plus individualisés (47 % à l’international vs 57 % en France), aux modalités plus variées (41 % vs 28 %). 74 % d’entre eux (72 % en France) envisagent d’ailleurs d’utiliser l’intelligence artificielle pour individualiser les parcours.
  • Pour les DRH, les formations de demain conjugueront avant tout adaptive learning (46 % vs 37 % en France), e-coaching (45 % vs 38 %) et social learning (41 % vs 33 %).
  • L’intelligence artificielle émerge doucement : seuls 10 % des DRH à l’international comme en France y ont déjà eu recours comme ressource pédagogique.
  • 25 % des RH internationaux (vs 39 % en France) n’utilisent toujours pas les données liées aux formations.

Salariés et RH misent sur le développement des compétences pour faire face aux grands enjeux de transformation des organisations

  • Intelligence artificielle et data mais aussi nouveaux modes de travail sont les principaux enjeux de transformation identifiés par les RH.
  • Pour 74 % des salariés internationaux (vs 68 % en France), les enjeux de transformation actuels (technologiques, climatiques, sociétaux…) vont modifier le contenu de leur travail
    et 30 % (vs 25 % en France) craignent même de voir leur métier disparaître.
  • Selon les RH internationaux, 18 % des emplois de leur organisation (vs 17 % en France) présentent un risque d’obsolescence des compétences dans les trois ans à venir.
  • Face à ces transformations, 57 % des RH à l’international entendent accompagner les collaborateurs dans leur montée en compétences (vs 62 % en France), digitales notamment, et recruter
    de nouveaux profils (56 % à l’international vs 65 % en France).
  • Seuls 8 % des DRH internationaux identifient la transition écologique comme un enjeu clé d’accompagnement et de développement des compétences dans leur organisation.
  • 59 % des salariés internationaux et 30 % des salariés français accepteraient de financer une partie des coûts de leur formation.
  • 85 % des salariés internationaux et 69 % des salariés français se disent prêts à envisager une reconversion professionnelle complète si celle-ci était porteuse d’un plus grand sens.

Focus France : les décideurs RH face aux dispositifs de soutien au développement des compétences

  • Les dépenses de formation sur fonds propres restent majoritairement stables pour 6 entreprises et organisations sur 10, témoignant d’une optimisation des dépenses de formation.
  • Seuls 15 % des RH ont déjà externalisé la conception de leurs dispositifs de formation. 81 % des RH disent accompagner les reconversions professionnelles aujourd’hui.
  • Près de 40 % des salariés voient la formation certifiante diplômante comme un levier de maintien de leur employabilité.
  • Compte Personnel Formation : 60 % des entreprises abondent ou vont négocier un accord d’abondement du dispositif, faisant ainsi le choix de la co-construction des parcours de carrière de leurs collaborateurs.
  • Métiers en tension : tandis que la POEI (Préparation Opérationnelle à l’Emploi Individuelle) est utilisée par 25 % des RH, ces derniers jugent le recrutement d’alternants particulièrement compliqué dans les métiers de l’informatique et du digital.

Télécharger l’étude complète sur le site CEGOS

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